2006

Interview : Toto
Interview exclusive Toto Fan France. Le groupe nous reçoit dans les loges du Zénith de Toulouse. Il est environ 19h15, l’ambiance est bonne-enfant.


Tout d’abord merci beaucoup de nous recevoir, et je vous en remercie du fond du cœur pour tous ces moments que vous nous faite vivre.

Luke : Oh, Merci à vous pour ce que vous faites...
Simon : Merci beaucoup


Comment se passe ce début de tournée et quel est l’accueil des Fans en Europe et tout particulièrement en France ?

Luke : Fantastique, vraiment. De grands moments... Les gens chantent dans la salle, c’est grandiose. Je suis content de voir qu’il a aussi beaucoup de jeunes dans le public, et cela malgré le fait que nous ne passons pas sur MCM et MTV, hahhaha ! Nous sommes vraiment chanceux d’avoir toujours ce public derrière nous. Merci à eux. Tous les jours les audiences sont de mieux en mieux, surtout en France.
Simon : Nous avons vraiment de bonnes réactions du public sur cette tournée. Nous avons aussi pu lire aussi de très bons papiers sur nos prestations et cela fait vraiment plaisir.


Je vais vous poser quelques questions que les Fans me soumettent au travers du site :
Tout d’abord les ils s’interrogent et s’inquiètent de l’absence de David Paich. Pouvez-vous nous en dire plus ?


Luke : comme vous le savez peut-être déjà, la sœur de Dave est très malade et il souhaitait rester à ses côtés durant cette rude épreuve. Et puis Dave est un peu fatigué de faire de longue tournée, et il préfère accès sa contribution aux enregistrements des albums, comme sur "Falling in Between" ou il s’est énormément investi.
Simon : je pense qu’il faut laisser à Dave le choix de vouloir se retirer. Pour lui les tournées appartiennent au passé et il a choisi cela.
Luke : maintenant Dave nous a soumis Greg.
Moi : Oui, Greg est un excellent musicien, sans aucun doute. Un excellent nouveau membre du groupe et l’on se réjouit de sa présence !
Greg : Merci beaucoup...
Luke : Dave voulait que Greg rejoigne le groupe depuis 3-4 ans. (il entoure Greg de son bras) C’est un choix génial. Nous voulions que la transition s’opère facilement. Et Greg a beaucoup apporté au dernier album.


Dave ne reviendra pas exceptionnellement pour jouer sur scène ?

Luke : Les tournées sont longues, mais peut être qu’il participera à quelques shows notamment aux Etats Unis...
Simon : pour lui les tournées sont bien trop longues et il souhaite passer à autre chose...


Comment avez-vous rencontré Greg ?

Greg : Oh, nous nous connaissons depuis longtemps... Depuis le premier album en fait. On a travaillé ensemble sur des albums de Bozz Scaggs et Stevie Wonder en 1977.
Luke : Oui, c’est un ami depuis longtemps, un excellent clavier !


A propos de cette tournée, pensez-vous enregistrer un DVD ou faire un album Live ?

Simon : oui
Luke : Oui, mais nous ne savons pas encore quand il sera enregistré, et nous voulons être sur d’avoir un bon son, un bon enregistrement. Il est encore trop tôt pour dire quand cela se fera. Mais il y aura bien un enregistrement de cette tournée...


Il y a des rumeurs qui disent que peut-être il y aurait une tournée spéciale 30e anniversaire, avec Joseph Williams et Steve Porcaro... doit-on y croire ?

Luke : (rires et étonnements)
Simon : (en Français) C’est possible...
Luke : Mais en réalité rien n’est pour l’instant décidé...


Des dates sont annoncées pour cet été en France, dans des festivals et dans des lieux prestigieux...

Luke : Oui. Dans de belles places, en plein air...



Il y a un show prévu avec Jeff Beck...

Luke : Oh, ce show avec Beck est annulé. Nous jouerons avec d’autres groupes durant la soirée, mais Jeff ne sera pas là.
Simon (hausse les épaules de dépit)


A propos de "Falling in Between", il semble que les parties guitares sont moins présentes dans cet album qu’elles pouvaient l’être sur un album comme "Kingdom of Desire". Est ce un choix ?

Luke : Il y a moins de place pour les solos guitares, oui. Il fallait de la place pour tout le monde sur cet album. Il y a beaucoup de claviers : Dave, Greg et Steve Porcaro... Il y a eu parfois trop de guitare, trop de ma voix... Mais c’est OK. Je pense que c’est bon comme ça. Le résultat est excellent. Cet album est un véritable album de groupe. De la production aux participations tout le monde s’est impliqué. J’ai été très présent dans l’écriture, pour le chant, les chœurs Il y a juste un peu moins de solo guitare...



Pour ma part je trouve que cet album est parfaitement équilibré. Il y a une vraie unité dans cet album. Un parfait travail de groupe... Bon travail !

Luke : merci. C’était une volonté de notre part de faire un album ou tout soit bien intégré, unis.
Simon : (son téléphone portable sonne) Désolé. (Il quitte la pièce)



J’adore "Simple Life"

Luke : Merci beaucoup... Je sais que cette chanson est un peu courte au goût de certain, mais c’est un choix. Ça devait être juste une intro pour un autre morceau, mais finalement j’ai préféré la garder telle quelle. Peut être qu’il y aura un "Simple Life Part II". (Rires)


Une autre question de Fans : pourquoi avoir quitté les guitares Valley arts ?

Luke : c’est juste une question d’implication de la compagnie. Les performances étaient bonnes. Mais j’ai préféré suivre Mike, le gars qui les construisait. C’est la même personne qui construisait mes Valley arts à l’époque, qui construit aujourd’hui mes Music Man. C’est juste le Look qui est différent.


Pourquoi avoir aussi vendu votre modèle mythique sur eBay : la Vallez arts "Robot" ?

Luke : je suis peu nostalgique du passé. Aujourd’hui je joue sur les guitares Music Man, et c’est mon meilleur ami qui les réalise. J’adore ces guitares. J’ai de bonne relation avec la compagnie et je n’ai aucune raison d’en changer. Alors pourquoi pas...


Une question qui revient souvent : pourquoi avoir abandonné l’emblème de l’épée ?

Luke : c’était l’emblème d’une chanson du premier album nommé "Manuela Run". C’est Jeff Porcaro qui avait amené le concept. Et depuis sa disparition, nous ne voulions pas avoir l’impression d’avoir toujours cette épée au-dessus de nos têtes... Nous avons alors laissé tomber ce concept. Les Fans le regrettent ?
Moi : oui quelques-uns... Les vieux de la vielle ! (Rires)
Luke : Faut pas être nostalgique, tu vois ! (Rires)


Pour conclure, que pensez-vous du site Toto Fan France ?

Luke : Oh, Félicitations ! C’est du bon travail ! Le site est agréable. Il y a beaucoup de choses à voir, c’est bien. Et puis Nous avons besoin d’un bon site en langue Française, car nous savons que nous avons beaucoup de Fans dans votre pays et dans les pays Francophones. C’est très bien.
Greg : Oui joli travail, félicitations !
Luke : Bravo pour ton travail ! (Luke s’exprime en Français) Et Vive la France !


Voila. Il est temps de se quitter, le temps passe tellement vite...
Petite Séance de
photos et nous quittons le groupe pour le retrouver quelques minutes plus tard, pour un show fantastique.
Et si vous ne l’avez pas encore lu, faite un petit tour à la rubrique TFF en Tournée, pour découvrir les coulisses des 3 concerts de mars 2006.


© 2006 Toto Fan France





2006

Peu avant la sortie du nouveau disque « Falling in Between », nous avons parlé avec le groupe mais aussi avec Joseph Williams et Steve Porcaro à propos du processus d'enregistrement du nouvel album, de tournées à venir.

Les sessions d'enregistrement sont terminées, les masters sont envoyés au label, c'est une année nouvelle pour Toto. Comment se sent-on quand tout est enfin fini ?

David: Comme si j’avais donné naissance à des sextuplés ! C’était long mais génial.

Simon : Je ne peux pas vous dire à quel point je suis soulagé que l’album soit terminé. Il m’a juste semblé être interminable... Il y avait toujours quelque chose à faire. Mais je suis heureux que nous n’ayons pas abandonné et que je n’ai pas été obligé de faire des concessions. Malgré cela nous avons eu quelques difficultés de dernière minute, particulièrement avec l’artwork de la pochette.

Luke : C’est un peu comme prendre une merde pour la première fois de l’année ! Je me sens vraiment frais et clair. Je dois vous dire, je ne peux pas croire qu’il est réellement fini, qu’il va sortir bientôt et il y a tellement de réactions positives, plus que tout ce que nous avons fait auparavant. Je suis très excité ! En ce moment je vais apprécier quelques semaines de détente avec ma famille parce que je sais que ça va être une année vraiment chargée. Il semblerait que nous soyons surbookés jusqu’en décembre.

Greg : C’est super - comme la fin de n’importe quel projet. J’ai vraiment apprécié le processus, mais je devine dans les esprits de quelques types que ça a été un peu long, mais hé - on ne sert aucun vin tant qu’il n’est pas prêt dans les temps. Je suis simplement heureux de faire partie de l’album.

Mike : C’est cool d’avoir tout bouclé. Maintenant on peut se concentrer sur les concerts. Préparez-vous, on arrive !

Bobby : On s’est légèrement amélioré maintenant, avec les répétitions que l’on fait, depuis deux semaines. Le groupe est et sera toujours en évolution constante. Je suis très fier du nouveau CD et il ne pourrait pas arriver à un meilleur groupe. Certains des arrangements nous ont pris du temps pour arriver au résultat final. Je mettrais ce groupe devant n’importe quel autre groupe de rock en ce moment. Chaque jour apporte son lot de surprises, et nous travaillons à de nouveaux arrangements sur certains de nos anciens morceaux. Je pense que tout le monde appréciera ces arrangements.


Après avoir mis tellement de temps et d'efforts dans ce qui sera assurément un des meilleures disques dans la discographie de Toto, que pensez-vous du disque par-dessus tout ?

Bobby : J’ai tendance à être plutôt d’accord avec toi. Spécialement maintenant, depuis qu’on les a joués en live. C’est une lueur spéciale, unique, quand TOTO est à son apogée. Nous avons pris le temps nécessaire pour donner le meilleur de nous-mêmes, et, maintenant on est vraiment excités de se retrouver sur scène devant le public.

David : Je suis très fier de cet album. Il a quelque chose qui manquait à nos anciens CD - uniformité et puissance. Les textes sont la clé de cet album. Je crois que c’était une étape importante en raison de l’effort collectif. Nous n’avions pas écrit « ensemble » depuis "Kingdom Of Desire".

Simon : Et bien je dois dire que je n’ai pas écouté FIB depuis quelques semaines. Besoin d’un break. Mais généralement c’est le temps qu’il me faut pour détester chaque CD que je fais. Je n’ai pas cette sensation avec cet album. Je suis très fier de celui-ci et c’est très certainement celui dont je suis le plus fier depuis que je suis dans le groupe.

Mike : Je suis très content du résultat. Un vrai album de groupe ! Tout le monde y a participé.
Le disque s’est fait tellement naturellement, avec des parties tombant exactement au bon endroit avec très peu de blocages. Nous avons apprécié la compagnie de tous et je pense que cela se ressent sur le CD.

Greg : Si on ne ressent pas bien cet album, on ne peut pas espérer que d’autres l’apprécient. Personnellement, je l’adore. C’est important que nous l’apprécions, Mais ce qu’y a-t-il de plus important, c’est que d’autres personnes l’apprécient. Mais après avoir dit ça, l’amour doit d’abord venir de l’artiste. Mais, nous avons certainement mis tous nos cœurs dans cet album. En espérant qu’un million de personnes auront le même feeling.


Et bien, l’écho sur Internet est très positif

Greg: C’est super. Mais la prochaine étape est de le sortir pour les autres personnes et de voir les réactions...


Luke, Comment sens-tu tout ça ?

Luke: Tu sais, je ne l’ai pas écouté pendant un moment. J'ai dû le mettre de côté. On a tellement bossé dessus longtemps et tout ça au microscope... J’avais simplement besoin de m’éloigner un peu de cet album. Je n'ai même pas joué de la guitare en une semaine ! Comme si c’était si difficile. Et je ressens vraiment bien toutes les revues écrites sur le Net à propos de ce nouvel album. Et en parlant de travail intense, je dois vous annoncer ceci, le nouveau site web est absolument Killer !


Merci Luke ! On peut donc dire que c’est un travail d’amour

Luke: Ce dont je suis sûr, c’est que c’est énormément de boulot ! Mais merci beaucoup. C’est énorme, et ça va frapper fort.


Merci beaucoup, On apprécie. Quels ont été les titres de l’album sur lesquels vous avez aimé travailler ?

David : Fondamentalement ceux où j’étais dans la salle de commande pendant que le groupe coupait avec Greg (rires.) !

Simon : Je dirais que "Bottom Of Your Soul" est mon morceau préféré. C’était si simple pour moi. Une chose étrange sur ce titre était qu’un matin, je suis arrivé avec un paquet de percussions et j’ai commencé à faire des loop - un instrument à la fois. Quand je suis arrivé aux partitions de Djembé, je n’ai pas aimé l’accord du tambour, ainsi j’ai tendu la peau un peu plus. Je jouais seulement avec le click (pas de musique) pour faire le loop. Quand j’ai finalisé le loop final pour composer les différentes parties de la chanson, je me suis rendu compte que le Djembé était parfaitement en accord avec le titre ! Quant aux congas jouées par Lenny Castro sur les chorus, ils étaient également en accord - et Lenny n’avait même pas encore entendu le titre. Stupéfiant !

Bobby : Falling In Between, Dying on My Feet, Hooked, Taint Your World, No End In Sight... Je les aime toutes ! !

Mike : Je les apprécie toutes et chacune d’elle a été agréable à enregistrer.

Greg : Je n’aime vraiment pas faire ça. Mais je pense que j’aime bien "Hooked" et j’adore "Simple Life", même si je n’ai rien fait sur ce titre. Je n’ai pas bossé sur "King of the World", mais je l’aime bien ainsi que le titre éponyme également.

Luke : Hey mec... tu me poses une question à laquelle je ne peux presque pas répondre. Elles sont toutes comme nos enfants. Hormis le titre de Dave, j’ai écrit sur chacun des titres. Ainsi, tu sais, je n’ai pas écouté l’album depuis un moment et ça dépend aussi de mon humeur. Il y a beaucoup de styles différents sur cet album. Je n’ai pas vraiment de favoris, je pense. Naturellement j’ai une tendance à préférer le côté plus hard de nos titres, pour des raisons évidentes. "Dying On My Feet" est un morceau de musique sympa et intéressant. Il a pas mal de sections diverses, tellement de vibes différentes, et des superbes voix. C’est difficile pour moi de me prononcer.


Avez-vous des anecdotes marrantes sur l’enregistrement du CD que vous voudriez partager avec nous ?

Simon : Je laisse Luke répondre à celle-là ! !

Bobby : Pas plus que la folie normale qui continue dans les coulisses. Je suppose que tu as vu notre DVD, et donc tu ne dois pas regarder beaucoup plus loin que les bonus pour avoir une idée de ce qui se passe après.

David : Joseph imitant Franck Sinatra en train de chanter "Africa". Cela me fait toujours rire.

Joseph : Cette forme d’humour est essentielle pour moi quand je travaille. S’il n’y a pas de fun, alors ce n’est pas amusant. La réalité est que dès mes premiers jours de travail avec TOTO, ma mission a toujours été de faire rire Dave ainsi que Luke ! Nous partageons le même sens de l’humour et les trois quarts du temps que nous avons passé ensemble, a été une fête du rire. Mes souvenirs en tant que membre de groupe sont pour la plupart composé de fou rires et de cet 'humour partagé. Comment ai-je commencé à imiter Sinatra chantant Africa ? Je ne me rappelle même pas comment ça a commencé. Je me souviens juste que j’étais près du micro et qu’il était temps de faire rire Dave !


Cela a été un de vos moments préférés ?

Joseph : Et bien, toute la journée a été remplie de fou rires et d’humour. Evidemment quand je suis au micro j’essaie de faire éclater de rire les gars (entre les prises naturellement) en faisant des voix drôles, imitant Sinatra, ou quelqu’un d’autre. Mais aussi, parler des vieux jours où nous étions en tournée. Mais je pense que le souvenir que je garderai en moi, c’est quand Bobby a pointé ses pouces vers le haut, après que j’ai fait le chorus sur "Bottom Of Your Soul". Juste qu’il reconnaisse et approuve mon chant sur son disque ! C’était une approbation d’un chanteur légendaire ! Peu de gens éprouvent cela dans leur vie. Mais moi, oui. C’est un de ces moments qui confirment que c’est ce que vous deviez faire de votre vie ! On se sent géant !


Qu’en est-il de toi Greg ? Je suis sûr qu'il y a des choses à dire ?!

Greg : Hey man... certainement. C’est vrai. Bien que, pendant le processus d’enregistrement, ils me scrutaient tous quand je faisais mon job. Et il m’a même semblé que les autres types étaient tout près de moi, Luke et Paich respirant à la base de mon cou. J’ai juste dit, "vous savez quoi, je fais mon job seul, et vous devez me foutre la paix !" Je ne leur cassais pas les pieds quand ils bossaient leurs parties. C’est typique. Tu sais, c’était vraiment amusant. C’était amusant de placer des paris pour savoir si David arriverait en retard aux sessions d’enregistrements. Mais je ne devrais pas vous dire tout cela.


Faites-moi confiance quand je vous dis qu’il n'est RIEN que nous n'ayons pas déjà entendu avant.

Luke : (rires) Chaque jour est un souvenir agréable ! C’est un fait. Mais je devrais dire, que la plus grand-chose qui soit est le combat entre Paich et moi. Un combat verbal. Nous essayons juste de nous compléter. Le sarcasme quand nous bossons ensemble. Il dira, "Bon, pourquoi tu n’essaies pas cela ?" et je dirai, "Et bien, pourquoi tu n’embrasses pas mon cul ?" et nous irons malgré tout jusqu’au bout. Et puis, ça devient profond et obscur. C’est vraiment bien, parce que tu peux dire merde comme cela à quelqu’un que tu connais depuis 30 ans. Et tout le monde dans le groupe comprend comment nous communiquons ensemble. Et alors on éclate de rire ! C’est une grande partie du processus de créativité, et nous avons vraiment plaisir à travailler l’un avec l’autre. Chaque jour est une explosion de rire ! Ce n’est pas un labeur. Ça le devient quand il y a des dates limites, etc... mais fondamentalement, C’est un job super-cool si tu peux le faire !


L’apparition de Joseph et l’étendue du travail de Steve Porcaro sur le disque ont créé un bourdonnement dans la communauté d'Internet, et il y a des rumeurs qui circulent sur une possible tournée pour le 30ème anniversaire avec ces deux gars. Est-ce que c’est trop tôt pour en discuter vraiment ?

Bobby : Ce serait fantastique. Joseph est un de mes chanteurs préférés, et également un super-pote. Steve a toujours été un esprit créatif. Ce serait le paradis d’être réunis tous ensemble. J’en suis sûr, à tel point que nous le ferons, car ce serait dommage de laisser passer un moment comme ça.
30 ans... nous n’étions pas si vieux quand le groupe a commencé. Quel voyage ça a été. Il est difficile de croire qu’il s’est amélioré au fil des ans. Avec l’arrivée de Greg Phillinganes, il est hors de question que le CD soit autre chose qu’extraordinaire. On recherche quelques feux d’artifices musicaux pour cette tournée.

David : Tu ne dis pas autre chose que nous n’ayons pas pensé. Les rêves deviennent réels.

Simon : L’idée ne m’était jamais venue à l’esprit. Nous devons d’abord faire cette tournée.

Mike : Nous n’avons pas de plan pour emmener Joe et Steve en tournée avec nous à l’heure actuelle. Je pense qu’il serait génial de faire une tournée avec eux. J’essaie de convaincre mon frère Steve depuis des années pour qu’il nous rejoigne... en vain. Si tout va bien il chopera le bourdon sur ce nouveau CD et changera d’avis !

Luke : Je vous dirai que l’idée a été abordée, parce que Joe et moi avons vraiment trop traîné.
Nous avons vraiment confirmé notre amitié, et je l’apprécie vraiment. Je me suis vraiment ennuyé sans lui. Il a un foutu caractère, c’est une des personnes les plus drôles que j’ai jamais rencontrée dans ma vie, et il est incroyablement doué. Mais nous avons vraiment apprécié de travailler ensemble, tout comme avec Steve Porcaro. J’aimerais traîner ces idiots en tournée pour le 30ème anniversaire. C’était mon idée en premier. Nous devons faire quelque chose de spécial. C’est vraiment trop tôt pour dire quoi que ce soit. Mais tu ne sais jamais vraiment ce qui peut arriver. Je pense que les gars seraient d’accord pour partir, mais bon ! Ça devrait être l’extravagance pour tout le monde. Paich devrait revenir. Tout le monde en tournée.


Ce serait un DVD tout à fait génial !

Luke : En fait, ça serait bien de faire ça, et de se replonger dans notre catalogue, avec tous les membres variables du groupe, pour faire quelques titres que l’on n’a jamais vraiment joué en Live. Mais naturellement, nous favorisons quelque chose qui ne pourra pas se produire avant deux ans, mais quelque chose pourrait quand même se produire d’ici la. Je voudrais rappeler Jeff avec nous, mais il n’est malheureusement pas disponible. Il est surbooké !

Et bien, nous aimerions tous le ramener. Mais nous savons qu’il est toujours là.


Luke: Oui énormément. Chaque jour de ma vie


Et vous, Joe ? Steve ? En 1998, vous avez rejoint le groupe pour les Release Parties de TOTO XX. Penseriez-vous faire la même chose encore pour célébrer le 30ème anniversaire ?

Joseph : TOTO est une partie de mon histoire, de mon art, de ma carrière et c’est un pic dans ma vie, sur cette planète (jusqu’à ce jour). Si je peux leur être utile ainsi qu’aux fans de quelque façon que ce soit, je serais à leur disposition dans un simple battement de cœur. J’ai passé de supers moments en 1997/98, au cours de ces dates en Europe pour l’album XX. La meilleure chose a été la performance avec Bobby ! C’est mon héros. Il est une des raisons pour lesquelles j’ai voulu être un chanteur en premier lieu. Ainsi la réunion avec les gars était alors incroyable ainsi que le partage de la scène avec Bobby ! Jusque là, aucun plan précis pour le 30ème anniversaire ? Nous verrons !

Steve : Absolument ! Je serais disponible pour ça. Ma priorité dans ma vie est maintenant mon job sur les films et ma famille, mais j’ai averti mon épouse que si les gars me demandent, je pourrais partir un peu avec Toto en 2007. Parce que vous savez, je pense que ce serait vraiment super. J’aimerais beaucoup aider le groupe pour la célébration du 30ème anniversaire.


Steve, comment décrirais-tu le "processus" de ce que tu as fait sur ce disque ? Etais-tu toujours en studio pour bosser avec le groupe ?

Steve : Pour la plupart des titres, j’étais tout seul. Sur quelques titres, David est venu, parfois c’était David et Greg, et une fois c’était juste Greg et moi. Je pense que c’était sur le titre de Greg "Let It Go". Mais habituellement, j’étais seul. Ils me passaient les CDs ou des DVDs contenant des fichiers ProTools, et je les chargeais dans mes ordinateurs puis je "faisais ma cuisine". Cette fois, elle a été utilisée comme elle aurait dû. Les derniers albums sur lesquels j’ai travaillé ont été plus en qualité de programmateur de synthés, comme quand j’avais l’habitude de jouer pour David Foster ou David Paich ou pour celui qui était le producteur/joueur de clavier, et ils demanderaient juste un son de corde ou un certain genre de bruit de pad ou un son échantillonné, et je l’obtenais pour eux. Les derniers albums de Toto étaient déjà plus comme cela. Mais, cette fois-ci ils ont voulu que je fasse, ce que j’avais l’habitude de faire quand j’étais réellement dans le groupe. C’était fun !

Luke : Ouais, Steve, il aime travailler seul. Paich et Greg ont enregistré brièvement ici et là, mais, ils devaient juste laisser faire Steve ce qu’il sait bien faire. Je lui ai dit, "fais ton truc mec ! Vas-y à fond !". J’ai voulu entendre jusqu’où il pourrait aller. Et il ne m’a pas déçu.

Greg : Ouais, nous y sommes allés plusieurs fois. Il est assez simple. On lui envoyait les titres auxquels il pouvait ajouter un super-effet dessus, et sa magie opérait. J’ai eu quelques idées pour "No End In Sight" et je suis allé chez lui et j’ai bossé dessus avec lui. C’est génial d’avoir eu droit à sa participation, et il a établi le lien entre les différentes époques.


Ainsi Steve, il semble qu’on ne t’aie pas donné de direction spécifique. Les gars ont fondamentalement juste dit, "fais ton truc, et nous l'aimerons !".

Steve : Oui ! Ils disaient juste, "écoute ça et fais ce que tu ressens". Parfois je me demandais si c’était le type de choses qu’ils voulaient, mais quand ils l’entendaient, ils disaient, "tu sais maintenant, on a autre chose pour toi" et ils m’envoyaient encore un titre. Je n’ai jamais été autant employé pour bosser sur l’album. C’était plus sur la base, chanson par chanson et ils m’ont donné un titre à la fois.

Luke : Ouais, on n’a pas voulu l’étrangler. C’est ce qu’il ressentait quand il était dans le groupe il y a 20 ans. Et je peux vraiment comprendre son point de vue. Je vivais très mal le fait qu’il n’ait jamais senti que nous ne lui avions jamais donné assez de lest, mais je ne peux pas vraiment être en désaccord avec lui.


Nous avons également noté que Steve a quelques crédits d'écriture sur le disque, en particulier sur "King of The World"...

Steve : Les gars ont été très généreux pour me donner un crédit d’écriture. Tout ce que j’ai fait, c’est de prendre les sections du titre qui me tracassaient, dont j’ai pensé qu’elles étaient en trop. Et, vous savez, je pense que chacun dans le groupe a approuvé ma façon de faire. Je l’ai reconstruite de la façon dont je la ressentais et comment elle devait être. Ce que je pouvais facilement faire avec Protools. Tout ce que j’ai fait, c’est de supprimer des sections pour en faire une chanson plus courte. Et les gars ont aimé ce que j’ai fait.

Luke : Il n’y avait aucune raison de ne pas le créditer sur "King of the World". Il a fondamentalement refait la chanson entièrement. C’était une chanson jetable. Elle allait presque ne pas figurer sur le CD. Nous sentions que ce n’était pas un titre assez puissant. Nous l’avons donné à Steve, et il l’a découpé en lambeaux, et il a fondamentalement réécrit la chanson. Ça aurait été une honte si ce titre n’avait pas fait partie de l’album, parce que c’est vraiment un bon titre. Il était à deux doigts de ne pas être sur le CD. Et puis c’est devenu l’air préféré de beaucoup de gens.


Y a-t-il d'autres titres comme celui-ci qui ne l’ont pas fait, qui sont « dans le pot » si je puis dire ?

Luke : Je pense qu’il pourrait y avoir un titre qui était jetable. Il sonnait "trop ancien", et il n’avait pas vraiment de similitudes avec le reste de l’album. Tout le reste était spécifiquement écrit pour l’album.


Joe, combien de temps tes sessions ont-elles pris ? Etais-tu là pendant quelques jours, ou juste pour quelques heures ?

Joseph : J’ai travaillé pendant environ 4 ou 5 heures. En un seul jour ! Je serais revenu s’ils avaient eu plus besoin de moi, mais nous avons bossé beaucoup en un jour. Une fois que je commençais à chanter, nous n’avons jamais vraiment fait de break. Ça roulait. Je pense que j’aurais même pu monter plus haut, parce que l’intention était d’ajouter Bobby, Luke, Dave, Greg, pour créer ce que Luke et Dave ont appelé "un collage vocal".

Luke : En quelques heures ça a été fait. La chanson était écrite - Dave, Simon, et moi - l’avons eu tous ensemble. Et Joe est entré et a fait son truc. Il est tellement bon à placer sa voix et sa matière comme ça. Nous l’avons laissé faire - nous lui avons donné une certaine direction - mais c’était bien. C’était le point, je pense que nous avons accompli. Et il n’a jamais aussi bien sonné, et a travaillé vraiment rapidement. Il était vraiment bien et je ne l’avais jamais entendu chanter comme ça. Il était haut dessus, mec. Et nous avons rigolé tout le temps. C’était une des journées les plus amusantes de tout l’enregistrement. Tellement d’humour, et beaucoup de souvenirs, nous commencerions à raconter des histoires parce que chacun de nous se rappelle différentes histoires. Nous nous sommes assis et on n’a pas arrêté de se fendre la poire toute la journée. J’attends avec intérêt de le faire encore.


Ainsi vous lui avez donné un peu de la direction, et il a été essentiellement autorisé à créer ses voix.

Luke : Hormis le fait de jouer la chanson et la mélodie, nous avons simplement demandé, "tu entends quoi ?" Et alors il nous a suggéré ses idées. Nous les avons acceptés et nous avons donné notre accord, mais essentiellement nous lui avons laissé du lest, et il a fourni quelques parties étonnantes. Et ça s’est avéré excellent. Nous laissons Joe être lui-même. C’est un musicien fantastique, nous n’allons pas lui dire ce qu’il doit faire. Ce qui est vraiment cool, c’est que d’autres qui admirent le groupe sont vraiment excités à l'idée que Steve et Joe soient de retour. Mais, je ne nous vois pas vraiment nous réunir avec Byron...


Ça décevrait tout le monde !

Luke: (rires) En fait, j'ai entendu dire que Byron avait posé une malédiction voodoo sur nous.


Oui, tu m’en avais parlé. Que penses-tu de cela ?

Luke : Et bien, mon pénis est beaucoup plus grand qu’il n’était. Mais peut-être a-t-il souhaité cela tout le long, qui sait ? D’ailleurs, tu peux imprimer tout ça.


Ok, on le fera. Ne t’inquiètes pas. Joe, comment décrirais-tu le processus d’enregistrement ?

Joseph : Ils avaient des spécificités au sujet de ce qu’ils voulaient, mais ils m’ont également permis d’ajouter mes propres idées. Les gars avaient un titre bien pensé (évidemment) et une vision claire pour les paroles et les mélodies principales. Dave est arrivé avec des textes modifiés, et après que lui et Luke aient finalisé le chorus, ils ont joué le titre pour moi. Dave m’a chanté la mélodie avec le phrasé qu’il désirait, Luc m’a montré comment son couplet venait dans le chorus et comment se terminait le chorus, puis j’ai sauté sur le micro. Je me suis immédiatement senti comme à la maison chez moi. Après l’exécution du chorus de base, j’ai donné quelques idées pour des harmonies, et les chœurs pour le final. Luke, Dave, Bobby, Mike et Simon (qui a enregistré la session) étaient incroyablement ouverts et acceptaient mes idées. Au final, ils m’ont vraiment permis d’enregistrer tout ce qui me passait par la tête. C’était une création "donne et prend", une liberté pour tous et c’était en même temps extrêmement recentré et professionnel. Vraiment une des sessions où je me suis le plus marré et où j’ai été impliqué. Sur tout ce que j’ai pu faire !


Bobby, en tant que chanteur principal, as-tu travaillé avec Joe un peu plus étroitement, en définissant la mélodie vocale pour "Bottom of Your Soul" ?

Bobby : OK... écoute. Quand Joseph a commencé à chanter, j’ai quitté le studio afin qu’il soit absolument à son aise. J’ai chanté avec Joseph plein de fois, mais c’était un moment personnel entre le groupe et Joseph. Je peux respecter ça, parfois quand il y a un chanteur, je suis vraiment respectueux, les choses changent... Il a fait un super-travail avec Luke, et j’ai ajouté quelques parties vocales quand il a eu fini. J’aime travailler avec Joe, mais je préfère m’éloigner.


Joe, ça fait presque 20 ans que tu as enregistré pour la dernière fois dans le studio avec le groupe. Ça t’as fait quoi de retourner avec les gars en studio après tout ce temps ?

Joseph : D’abord c’était génial de voir tous les gars dans une seule pièce. Il y avait un accueil chaleureux et de bonnes vibrations. C’était comme si le temps n’avait pas passé, sauf que toute la pression et le stress étaient absents ! Je suis resté en contact avec les gars au fil des années, j’ai même travaillé avec eux pendant ces années (2 CD a capela avec Bobby, mon travail solo avec Luke et Mike, etc...) ainsi la session "Bottom Of Your Soul" a été très détendue. Plus que la fréquentation de mes copains de lycée ou de ma famille.


Comment définirais-tu le fait que la dynamique du groupe ait changé depuis que tu as enregistré avec eux, en n’incluant pas les changements de line-up après les années 80 ?

Joseph : c’est à mon sens une vraie équipe. Avec un but précis. J’attribue beaucoup ça à Luke mais également à Simon. Il semble avoir apporté la maturité et un travail strict au niveau du mixage. C’est un excellent producteur/enregistreur aussi bien qu’un batteur exceptionnel. Il a une force créatrice hors norme et c'est un plaisir de bosser avec lui. Simon et Luke semblent vraiment beaucoup travailler pour le groupe. Je pense que la qualité des chansons, les arrangements, la production sur cet album reflète vraiment ce que je dis. Il me semble que tous, Dave. Bobby, Luke, Mike, Greg et Simon aiment vraiment leur job... Ils aiment l’endroit où ils vivent. Ils sont soudés. Ils sont heureux et plus forts que jamais et ça se voit !


En ce qui vous concerne, Steve ? Bien que vous ayez essentiellement enregistré avec le groupe sur chaque album depuis Fahrenheit, comment diriez-vous que la dynamique en studio a changé depuis que vous êtes partis, particulièrement avec l’arrivée de Greg Phillinganes ?

Steve : C’est dur à dire, parce que je n’étais pas vraiment dans le studio avec le groupe. Depuis Fahrenheit, j’ai été juste introduit pour travailler avec David quand il faisait des claviers et je l’aidais. La dynamique est avec Greg maintenant... Chacun le respecte vraiment, donc je pense qu’il est arrivé doucement. Très doucement, d’après ce que j’ai vu. De nouveau, je n’étais pas vraiment là avec tous les gars quand ils écrivaient et martelaient les chansons ensemble dans le studio ; j’ai été introduit après. Je suis certainement descendu deux ou trois fois pour dire salut, mais j’étais vraiment là. J’ai fait mon travail à ma place, dans mon studio.


"Bottom of Your Soul" se détachent des autres morceaux sur Falling In Between et c’est bien sûr, le premier simgle. Luke l’a mentionné comme "l’Africa 2" et ce à plusieurs reprises. Joe, quand vous étiez en enregistrement en studio, avez-vous pensé que cette chanson obtiendrait autant d’attention ?

Joseph : du moment ou j’ai entendu le morceau, j’ai été espanté. Alors j’ai appris les mélodies, les paroles et j’ai commencé à obtenir un sens complet à la chanson, je me suis en réalité senti un peu sur mes terres. Le groove et la forme paraissent familiers. C’était comme si je savais exactement comment m’en approcher. Il m’a rappelé Jeff et la dernière fois qu’il a joué sur un de mes airs. D’une façon mystérieuse, j’avais l’impression qu’il était là. C’est genre bébête de dire ça, mais c’est la vérité. D’autant que participer à “Bottom Of Your Soul” s’est imposé dans l’évolution de l’album, Et c’est juste devenu comme une surprise merveilleuse pour moi.



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2003


David: Well, technically, the sound has improved about 1000%. How the Orchestra goes with all the microphones, the earphones and everything. The classic music is still classic but I think everyone is just getting better.
Mike: It's also increased quite a bit. We've got from like a 9 day show to 55 shows or however many there are, it's unbelievable. So obviously the popularity of the event has increased quite a bit.


But is the atmosphere any everything still the same or has it changed a lot since then?
Luke: Well, we are playing with different artists this time, John Miles is an old dear friend, a major talent, and the INXS guys which are our new best friends now on the planet. We really love each and everyone of these guys, just like brothers. It's funny that we didn't know each other before. And then En Vogue which are wonderful girls... great staff of people in general. John's been great and we certainly wish Si a very speedy recovery.


Is there a difference in the audience, or have they always been so enthusiastic?
Luke: It's just amazing, it's packed every night, 23 nights in Belgium sold out with 15,500 people every night. And then we are two weeks in Rotterdam in the Ahoy - 14 shows.
Bobby: And no days off.
Luke: People are buying the tickets without even knowing who is on the bill. It's like a family tradition and they know it's gonna be good and it's fun for us to not to move round for such a long time. The touring aspect usually mellows the fun but not this time.
Mike: We've actually been able to unpack for the first time in 20 years!


Bobby, how is it for you, it's the first time for you at the NOTP. And you said that it's almost as exhausting to play these 30 minutes here than to play 2 1Ú2 hour shows on your regular tours.
Bobby: Well, actually, you have to hit the stage, you only have 4 or 5 songs to get your energy out. It's really more difficult to do that than to go the 2 1Ú2 hours. Of course you coudn't do the 2 1Ú2 hour shows every night, but jumping on stage and hitting it with all your energy you have for 5 songs... you have to prepare the same amount for that. So in these terms it is more difficult.


And how is it for you to stay in one place for such a long time. Is it luxury as Mike said yesterday or how is this for you?
Luke: I am really digging this time. We have these fantastic restaurants here with fantastic food, great shopping places here, I just got some clothes for maybe a third of the price I would have payed at home. My wife's here most of the time, our wives and girlfriends are coming and going etc. We just started to write some stuff for the new album and playing around with ideas. We brought our gear with us, guitars, keyboards, recording equipment and everything. We are getting into all that..


How did you decide on the set list you play here at the NOTP. Did the promoters asked you to play certain songs?
Luke: Yeah, 100%. They tell you what to play. Well, they are paying us, we listen.
[Laughter]
Luke: Of course we will do that!
David: Mutual agreement on the set list.
Luke: Well, it's a hits driven show. So the people are coming to see us but they know our music from the radio over all the years.
David: Believe it or not but even on this short set list it was a creative process as far as picking the songs and the little intro that they made for us which is a kind of an overture of a lot of songs.
Luke: Probably most of the people don't know that it's our music that is played before we are coming on the stage. It's not the familiar stuff, it's Dune, Carmen and Home of the brave, etc.
David: There are some hidden themes in there which I am still discovering myself every night.


How did you work on adapting the songs for the orchestra and the choir? Did you re-arrange things or how did it work? Did you rehearse with them?
Luke: They rehearsed without us.
Mike: Well, we stay pretty strict to the record so that the arrangements would be there for them to rehearse the songs.
David: We had some of the orchestra parts from back when we first played here and then for this time here, they added even more parts. So it's kind of a work in process.


But you have not rehearsed with them anymore?
Luke: No, they are professional musicians and they are very good and they have a great conductor, Robert Groslot. He's a really nice cat.


It's almost Christmas when you finish this and the year is over then, so what are your plans for the next year?
Luke: Writing and recording. And we have a few gigs mixed in there to keep the wallet full.


So it will be another TOTO year?
Luke: Yes


Or do any of you have plans for any solo records?
Luke: Well, my Christmas record has just been released so... but now we are starting to write songs for the new album and everyone is inspired by the orchestral thing so that might have an influence on the new album. It's really too early to tell anything yet, we are playing around with little ideas.


Is there anything you could tell us about it? Do you already have a basic concept for the record?
Bobby: I think it's gonna be a concept album. We have to bring the songs together and then we will figure out where to go from there.
David: That's the best and most fun of the creative process, we don't even know ourselves. We know it will be an album on which we all do our personal best.
Luke: We are not gonna try to concentrate on 4 minute pop songs to get on the radio. We are gonna try to take the best of what everyone has always love about the band. Maybe make some longer pieces of music, a little more experimental maybe. But still with all the harmonies and percussion. And maybe some orchestra.
David: We are doing 30 minute pop songs on the new album.
[Laughter]
Luke: The working title of the album will be "Stairway to hell". It's really to early to tell any details.
David: We don't even have Christmas yet.
Luke: And we are gonna take our time with it.
David: We are doing our albums for ourselves.
Luke: It might take a long period of time. We don't know yet. And we don't have any record company forcing us to release it at a certain time.


So you just started writing here and you will continue next year when you are back home?
Luke: Oh it's gonna take a long time. We might have a couple of weeks of after this tour and then we will do some touring in places where we haven't been yet to get some money in our pocket and then we will be working on the album at home.
David: Our tours are to finance our hobby which is making records.
[Laughter]
Bobby: Well, the only thing which is sure is that we are trying to go off the beaten path with this one.
Luke: Yes, we are trying to rise to our personal best with this record and show where TOTO is now.


So do you already have a time frame when you want to have it finished or start recordings?
David: No we don't, that's the beauty and the freedom that we have right now not being tied to a record company.
Luke:It might take year or a year and a half before it comes out. I wouldn't surprise me if it took that long.
David: Maybe we are making an 8 year album.
Luke: It will not come out before we don't know that it will blow people's mind with it. We want them to put on the CD and think "wow - this is great stuff!". Right on. And the whole record has to be that cool. Recording wise, production wise, songwriting wise. Arrangements, Artwork, everything. Lyrics!
David: Technology makes it easier, you can do a lot more and much quicker than in the past. Normally it would take a four or five year process which people can do in 6 months now. Technically everyone has their own studio these days and this helps not being a slave to the record company when it comes to recording and studios etc.


And you plans are that Simon is producing and mixing this one as well?
Luke: Well, we will all produce it ourselves. All of us. But, Simon is great on these things.
Mike: It's been working out great for us with Si, it's really been working out very well.
Luke: That aspect is pretty solved. We will keep that under our control.
Mike: I mean we could always get the best engineers or producers out so we could always get back to that. But right now this seems to be working out for us.
Luke: There's not so many producers out there who could come in and blow our minds. I mean we have worked with all of them already. There's enough of us that have different opinions, throwing in ideas and everything so we don't need another guy telling us what do to. Usually we work with engineering producers.
Bobby: It would be a tough chair for everyone.
David: I think we will call Phil Spector for the next album.
[Laughter]
Many thanks to TOTO

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You have played the Night of the Proms in 1994 already. So what is the main difference this time compared to 1994?



2002



Luke: The divine Dave...
[Laughter]


Has Dave drawn his inspiration to write Spanish Steps of Rome from a real event?
Dave: I was in Rome when I wrote that. I got inspired. I was staying in this tiny hotel right above the steps and it was just one of the things, it all came to me. I wrote the lyrics, I didn't write the music. I wrote all the lyrics down before I did it. I was moved by creativity and good Lord and it came up. Rome inspired me.


Question from Sarlic about the Dune era: What was it really like working with David Lynch? Did he ever approach you again to do a score for him?
Dave: David Lynch was a very interesting person to work with.
Luke: I was a big fan. I was very excited when I found out that we would be working with David Lynch. I've been following his films for years. I've seen many of them several times. That was an interesting project. That movie was so bad that it's funny. Musically speaking David worked very hard on it. It wasn't really a great representation of what we originally intended the music to be. But it was a great, interesting fun thing. David Lynch is a great guy, very interesting character.
Dave: It ended up being a cult film back in the States. It was originally to be directed by Ridley Scott when we got involved and they changed to David Lynch. David Lynch liked everything, he said "Low and slow", so he had taken most of the score in the movie in half speed. It was a very dark experience but in a very laughable way, so we were big fans of David Lynch, we loved it. After us he discovered Angelo Badalamenti who did all the rest of his music here so that's kind of what happened. But I would like to work with David another time.


Would you like to do another movie score in the future?
Dave: Sure. I've been working on some in the States, I just finished working on "Triple X" with Vin Diesel, working with Steve Porcaro. I don't know about TOTO doing one together, it would be great for us to do so, if the right material came up, but that's so hard.
Luke: It's really difficult to write movie music with six guys, you don't need that many cooks. I honestly prefer writing and playing the music that I hear, without having to listen to a director or a producer who doesn't play music telling me my music stakes or something like that. I did this TV thing that fell flat in its face and I was dealing with these people... You need to have a special personality to want to get along with people like that and not punch them right in their fucking face. You're writing great stuff for them and giving them exactly what they want and they say "No, that's not what I meant! I need it back tomorrow because we're under a deadline!"
Mike: It's a ridiculous way of working.
Luke: It's hard. My hats off to Dave, Steve and the guys like James Newton Howard and all our friends that are doing this on a regular basis and having a really amazing career. But I'd rather do my own small weird records, have fun and do TOTO.
Dave: There's a movie coming out called "Signs" that James Newton Howard just did for M. Night Shyamalan, the director, and what you're hearing is the 37th version that James did.
Luke: See that's what I mean, and James is on top of the game.


Question from Simon80: Why did you never record a live album in the 80s?
Dave: There must have been...
Luke: There are tapes, there's Live at Budokan in 1982...
Bobby: That's true.


But they were never released as a record...
Luke: Maybe we thought the performance was not as good.
Dave: We probably held them back.
Luke: You never know. With technology being the way it is you could fix a couple of little things and still keep remaining the performance. Sometimes they recorded a whole show and the guy who mixed the sound did a really bad mix or a bad sound...
Mike: Or the guy who recorded the sound didn't even put it on tape...
Luke: Somebody didn't record the bass for the whole show or something like that. Or half of the background vocals didn't get to tape. So that's why we wouldn't put it out. It's not that it would suck, it's just... "That was a great night I just wish the lead vocal was on it".
[Laughter]


Question from Sarlic: I was reading somewhere that Africa was almost not included on the TOTO IV tracklist because you were so sick of it after working so long and hard on it. Is that correct?
Dave: I don't know about so sick of it, but at the time the album was pretty much done and it was kind of an extra cut. I brought it in and started working on it with Jeff. It was probably the beginning of a solo album and not starting on the TOTO thing here. But in those days we had vinyl and we had over 40 minutes of music already on the record and that's why it was like we had to put something else off. Also it was so much different than the rest of the TOTO stuff, until it was finished and everybody heard it and said "Yeah, this is kind of interesting".
Mike: I think it's a classic example of you really don't know what you have until it gets out there.
Many thanks to TOTO

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Question from Marco for Dave...



1999
L'interview exclusive du groupe Toto

 
Je me souviens parfaitement de cet été chaud et lourd, l'année où "Rosanna" déboula sur les ondes. J'étais en visite chez ma mère à Sacramento, en Californie. Cette année-là, toutes les stations de radio diffusaient '111osannall ou les mélodies envoûtantes de l'Africa". Il me semble que nous avons passé le reste de l'été enfermées dans la fraîcheur de notre chambre climatisée, à écouter et réécouter le fameux disque. Bien sûr, auparavant, nous avions aimé d'autres succès de Toto, comme 1199" et qui ne se souvient de "Hold the Linell de leur premier album à succès, avec son riff inimitable à la guitare - dow dow DOW DOW. Mais c'est Toto IV, l'album au Grammy, que tous les fans américains gardent au coeur, en tête et en mémoire.


Toto naquit en 1976 quand le batteur Jeff Porcaro et le claviériste David Paieh décidèrent de monter un groupe. Ils avaient joué ensemble dans des groupes au lycée et s'étaient déjà fait une réputation comme musiciens de studio. Ils avaient travaillé entre autres, avec Sonny & Cher et jouaient à l'époque sur Silk Degree, l'album de Boz Scaggs. Par un heureux hasard, Steve Porcaro, frère cadet de Jeff, jouait dans un groupe nommé Still Life, en compagnie d'un jeune guitariste phénoménal du nom de Steve Lukather. Les quatre musiciens s'adjoignirent le chanteur Bobby Kimball ainsi que le bassiste David Hungate et ainsi naquit Toto.


Leur premier album, en 1978, sobrement intitulé Toto, leur valut une nomination aux Grammys dans la catégorie "Meilleur nouvel artiste" et trois singles furent de véritables succès : l'Hold the Line", "l'Il Supply the Love" et "Georgy Porgy", souvent samplé par la suite. Un deuxième album, Hydra, suivit rapidement, en 1979. Le titre phare fut "99", inspiré d'un film de George Lucas dans lequel les personnages étaient identifiés par des numéros. Vingt ans plus tard, "99" est toujours un classique favori des radios. Turn Back sortit en 1981 sans trop retenir l'attention de ces stations, mais Toto IV suivit peu après, en 1982. Tout à coup, Toto fut sur toutes les lèvres et ses membres reconnus comme auteurs, compositeurs et producteurs de renommée mondiale. Aux Grammys, Toto rafla 6 récompenses : Album de l'année; Producteur de l'année ; Disque de l'année - "Rosanna" ;


Meilleur arrangement instrumental avec accompagnement vocal - "Rosanna" ; Meilleur arrangement vocal - "Rosanna" et Meilleure prise de son. Juste avant la tournée de promotion de Toto IV, David Hungate quitta le groupe et fut remplacé à la basse par Mike, frère de Jeff et Steve Porcaro.


La gloire a son prix. Toto n'était pas vacciné contre les rigueurs et les tentations du style de vie rock'n'roll. Bien au contraire, le groupe y plongea tête la première ! Les tournées se succédèrent dans le monde entier, précédées de l'impressionnante réputation de leurs concerts. Mais, avant même le travail de pré-production sur leur cinquième album, Bobby Kimball quitta le groupe pour des raisons liées à une consommation excessive de substances toxiques. Fergie Fredericksen le remplaça comme chanteur pour un seul album : Isolation, en 1984. À la même époque, le groupe enregistra un instrumental pour les Jeux Olympiques de 1984 et réalisa la bande-son du film culte de science-fiction de David Lynch : Dune. L'un dans l'autre, Toto conndit un succès impressionnant mais traverse une période assez tumultueuse. Fergie est remplacé par Joseph Williams avec lequel le groupe sort deux albums : Fahrenheit et The Seventh One, avant qu'il ne les quitte. Puis c'est au tour de Steve Porcaro de se séparer du groupe pour poursuivre son propre chemin. En 1988, Toto a tout du moulin à vent : entrées et sorties se succèdent à un train d'enfer. Pendant tout ce temps, les vétérans du groupe continuent à écrire, à faire des tournées, àproduire des chansons pour Toto et à travailler en session pour divers artistes en tous genres. Le label du groupe est racheté par le géant Sony et l'industrie du disque change rapidement de visage en Amérique. Après huit albums et plusieurs millions de disques vendus, le label trouve qu'il est temps de sortir une compilation des plus grands succès. Past to Present sort en 1990, avec trois chansons du chanteur Jean Michel Byron mais après la tournée, il est évident que Byron ne fait pas l'affaire et il disparaîît sans heurts de la vie du groupe.


Si la plupart des Américains ont été privés des dernières productions de Toto, à cause du caractère extrêmement volatile de la scène musicale et de l'inconstance des consommateurs américains, la carrière du groupe s'est épanouie pendant plus de vingt ans et continue àbonne allure. Force est de constater qu'à part les musiciens qui, dans leur grande majorité, connaissent bien Toto, savent que le groupe continue et où le trouver, seuls les fans américains les plus diligents arrivent à dénicher les disques de Toto aux États-Unis. Aujourd'hui, Toto est plutôt considéré comme un groupe de 'musiciens'. Mais les liens qui unissent les membres fondateurs sont très forts et le groupe reste très fidèle à sa musique.


Au début de 1992, Toto enregistra Kingdom of Desire, qui s'éloignait un peu de leurs albums précédents. Plus mordant, plus incisif, c'est un des rares albums pour lequel tous les membres ont collaboré à l'écriture des chansons. Par une cruelle ironie du sort, l'illustration de couverture était un dessin de Jeff qui s'avéra prophétique. Jeff Porcaro disparut tragiquement le 5 août 1992, peu de temps avant la sortie de l'album. Le chagrin fat immense. Le groupe était effondré. Devait-il continuer ou arrêter ? Pendant quelque temps, continuer sans Jeff parut inconvenant. Mais une tournée mondiale était déjà prévue et après de longues et douloureuses réflexions, les membres survivants de Toto arrivèrent àla conclusion que Jeff aurait voulu qu'ils continuent. Simon Phillips accepta avec courage de faire la tournée. Son style est très différent de celui de Jeff mais il est tout aussi bon. Il s'intégra si bien au groupe qu'on lui demanda de rester définitivement. Dédiée à la mémoire de Jeff, la tournée fut un succès. Le groupe enchaîna avec l'enregistrement d'un album live en 1993 au titre bien choisi de Absolutely Live.


Le premier album enregistré en studio avec Simon Phillips fut Tambu en 1995. Le single "I Will Remembeir" fut disque d'or dans plusieurs pays européens. Une longue tournée mondiale suivit. Le conditionnement unique et le son éclectique de cet album marquent aussi un nouveau départ. En outre, c'était la première coproduction du groupe avec le célèbre ingénieur/producteur Elliot Scheiner. Même si l'album ne fit pas l'objet d'une publicité démesurée, le carré des fans en Europe continuait de s'agrandir. Les tournées marchaient très fort et le groupe jouait dans des salles de plus en plus grandes. À la fin des tournées, tous prirent des vacances bien méritées et s'occupèrent de divers projets personnels.


En 1997, les membres du groupe réalisèrent qu'ils faisaient de la musique ensemble depuis vingt ans déjà ! David Paich et Steve Lukather décidèrent qu'il était temps de fêter l'événement et compulsèrent nos vastes archives à la recherche de bandes jamais distribuées. Le fruit de leurs recherches donna naissance à un nouvel album : Toto XX et àune tournée européenne réunissant les anciens : Bobby Kimball, Steve Porcaro et Joseph Williams. Tous étaient un peu inquiets et incertains du résultat, mais il dépassa toutes leurs espérances. Les fans étaient aux anges et le groupe heureux de retravailler ensemble. Après des années sans Bobby Kimball, une nouvelle amitié se renouait. Cette convivialité suscita une nouvelle créativité, et de fil en aiguille, le groupe finit par inviter Bobby à enregistrer leur prochain album en studio avec eux. La boucle était bouclée : le groupe était à nouveau réuni pour faire de la musique.


Mindfields est la mise en commun de cinq personnalités créatrices distinctes enrichies d'années d'expérience. Le titre est tout à fait approprié pour leur dernier album du millénaire, mélange varié de chansons montrant l'immense talent de Toto. Bien qu'enraciné dans le rock'n'roll, l'album est une fusion de styles, véritable reflet du savoir-faire de ces musiciens de renommée internationale. Mindfields se réfère aux différents cheminements de l'esprit à la poursuite de la créativité et de l'actualisation du moi. Ce disque vous entraîne à travers différents sentiments et émotions, chaque piste semblable àun rêve qui peut changer d'une minute à l'autre et vous emmener ailleurs, un ailleurs étrange et fascinant. Les fans ont déjà fait un très bon accueil au single pop et rauque I'Mad About You", ainsi qu'à la magnifique ballade sentimentale IlMelaniel'. Le groupe est à nouveau sur les routes : le 23 février a débuté une grande tournée qui les mènera en Europe et au Japon. Certains concerts affichent déjà complet dans plusieurs pays. D'évidence, Toto tient encore une grande place dans la vie des amateurs de musique du monde entier. La longévité de la carrière du groupe le prouve.